Smic : augmentation de 2,01 % à partir du 01 août 2022 (ministère du Travail)
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Le Smic augmentera de 2,01 % à compter du 01 août 2022. Il s’établira ainsi à 1 678,95 € brut par mois (1 329,06 € net).
Le Smic horaire brut passera à 11,07 € (8,76 € net), confirme le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’insertion le 13 juillet 2022.
Cette hausse automatique est liée à l’accélération de l’inflation : les prix à la consommation progressent de 0,7 % sur un mois et de 5,8 % sur un an en juin 2022 d’après les derniers chiffres publiés par l’Insee le 13 juillet 2022.
Pour rappel, le Smic avait déjà été automatiquement revalorisé de 2,65 % au 01 mai 2022.
Position des syndicats
CGT
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, demande que les salaires minimums soient rehaussés à hauteur de 2 000 euros brut par mois, mais aussi pour les autres salaires minima des branches.
Concernant les branches en-dessous du Smic, cette problématique préoccupe la CGT, qui appelait à l’ouverture de négociations dans un communiqué intitulé « Pour en finir avec des minima de branches en dessous du Smic » et publié le 17 novembre 2021.
« Les négociations dans toutes les branches professionnelles sont incontournables pour retravailler l’ensemble des grilles permettant la mise en place d’une véritable hiérarchie des salaires significative, fixée à partir du niveau du Smic, avec un niveau de salaire minimum garanti pour chaque grand niveau de qualification », selon le syndicat. Il s’agit de « rehausser automatiquement les minima de branches au niveau du Smic quand il est réévalué ».
CFDT
L’inflation et le Smic accentuent les écarts avec les minima de branches. Au 1er août 2022, la CFDT estime qu’il y aurait 153 branches sur 171, soit près de 90 %, avec un niveau de classification en dessous du Smic.
Dans un entretien pour CSE Matin publié le 30 mai 2022, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a estimé : « Pour que que le bas de grille atteigne le Smic, il faut passer par la contrainte et donner trois mois aux branches pour négocier. Si elles refusent de le faire, il faut les soumettre à un dispositif de conditionnalité d’aides publiques comme moyen de pression. Les entreprises resteront statiques si on ne passe pas par un dispositif contraignant. Or tout le monde sait que les entreprises perçoivent des allègements de cotisations pour les salariés jusqu’à 1,6 fois le Smic. Si rien n’est fait, il faut soit réduire ces allègements, soit les suspendre, soit encore les supprimer ».
CFTC
La CFTC appelle à « accorder un coup de pouce au Smic et le faire appliquer dans toutes les branches. Le Smic ne peut continuellement courir après l’inflation sans aggraver la fracture sociale de notre pays et fragiliser sa cohésion ».
Les actions proposées par la CFTC sont les suivantes :
- L’application automatique des sanctions pour non-conformité aux branches ;
- La majoration automatique des minima de branche avec la revalorisation du Smic ;
- Le conditionnement des aides publiques à la conformité des branches au Smic depuis deux ans.
Concepts clés et définitions : #Smic ou Salaire minimum interprofessionnel de croissance