Définitions

Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic)

Par Agnès Redon | Le | Protection sociale

Le Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) correspond au salaire horaire minimum légal en dessous duquel le salarié ne peut pas être rémunéré.
Il s’applique à tout salarié majeur, quelle que soit la forme de sa rémunération (au temps, au rendement, à la tâche, à la pièce, à la commission ou au pourboire).

Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic)
Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic)

Le Smic en 2024

Au 1er janvier 2024, le montant du Smic s'élève à 1 766,92 € bruts par mois, soit 1 398,69 € nets pour 35 heures hebdomadaires. Il s’agit d’une hausse de 1,13 %.

Au 1er mai 2023, le Smic avait augmenté de 2,22 % en application de la revalorisation légale annuelle. Depuis cette date, il s’établissait à 1 747,20 € bruts mensuels, soit 1 383,09 € nets (montant horaire brut de 11,52 €).

Les nouveaux montants depuis janvier 2024 :

  • Smic net au 1er janvier 2024 : 1 398,69 €
  • Smic brut au 1er janvier 2024 : 1 766,92 €
  • Smic horaire net au 1er janvier 2024 : 9,22 €
  • Smic horaire brut au 1er janvier 2024 : 11,65 €

À  Mayotte, le Smic horaire brut est porté de 8,70 € à 8,80 €, soit un montant mensuel brut de 1 334,67 € sur la base de la durée légale du travail de 35  heures hebdomadaires.

Le minimum garanti s'établit à 4,15 € au 1er janvier 2024 (contre 4,10 € au 1er mai 2023).

Une revalorisation annuelle

Le Smic, instauré en France en 1950, est réévalué régulièrement pour s’adapter aux évolutions économiques et sociales. Il constitue un filet de sécurité pour les salariés les moins rémunérés, en assurant un niveau de rémunération minimal permettant de subvenir à leurs besoins essentiels tels que le logement, l’alimentation et les soins de santé.

Chaque année, le Smic fait l’objet d’une revalorisation annuelle par décret au 1er janvier, qui tient compte de l'évolution de l’inflation constatée pour les 20 % de ménages ayant les plus faibles revenus. Par ailleurs, chaque hausse d’au moins 2 % de l’indice des prix à la consommation est automatiquement suivie d’un relèvement du Smic dans les mêmes proportions.

Ces ajustements visent à garantir que le Smic reste en phase avec les réalités économiques et qu’il continue de remplir son rôle de protection des travailleurs les moins favorisés.

Un impact sur les négociations collectives

Le niveau du Smic peut influencer les négociations collectives entre les employeurs et les représentants des salariés. En fixant un plancher pour les salaires, il contribue à établir des normes de rémunération minimales dans différents secteurs et industries. Les représentants du personnel jouent un rôle crucial dans ces négociations, en veillant à ce que les travailleurs bénéficient de conditions de travail équitables et d’une rémunération juste.

Défis et enjeux

Malgré son importance, certains critiques soutiennent qu’il ne suffit pas à garantir un niveau de vie décent, en particulier dans les régions où le coût de la vie est élevé. 

Certains plaident en faveur d’une augmentation significative pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, tandis que d’autres mettent en garde contre les effets négatifs sur l’emploi et la compétitivité des entreprises. Pour les représentants du personnel, trouver un équilibre entre la nécessité de garantir des salaires décents et la préservation de la dynamique économique est un défi majeur.