Dialogue social

Télétravail : « Nous exigeons qu’une négociation s’ouvre » (intersyndicale Société générale)


« Nous refusons de négocier sur la base d’un jour maximum de télétravail. Nous exigeons qu’une négociation s’ouvre sur les bases de l’accord dénoncé », déclare l’intersyndicale Société Générale réunissant la CFDT, la CFTC et la CGT, le 19/09/2025.

Elle s’exprime au sujet de l’annonce du directeur général de la Société Générale Slawomir Krupa, faite par mail le 19/06/2025, d’un retour à un jour maximum de télétravail par semaine et la dénonciation de la direction le 04/07/2025 de l’accord de janvier 2021.

Télétravail : « Nous exigeons qu’une négociation s’ouvre » (intersyndicale Société générale)
Télétravail : « Nous exigeons qu’une négociation s’ouvre » (intersyndicale Société générale)

« La direction a rejeté notre proposition d’une commission de suivi sur le télétravail »

  • « Nous proposons une méthode de négociation permettant d’obtenir un accord de substitution qui soit digne de la Société Générale, correspondant aux besoins de l’entreprise et aux attentes de ses salariés. Monsieur le directeur des relations sociales, la question est simple : Êtes-vous en mesure de prendre cet engagement pour ouvrir la négociation ? La direction a confirmé que la cible de un jour de télétravail maximum par semaine ne sera pas remise en cause. Notre intersyndicale a donc quitté la réunion de négociation. »
  • « La direction propose que Slawomir Krupa rencontre chacune des organisations syndicales d’ici le 09/10/2025 pour aborder l’ensemble des préoccupations. L’intersyndicale a exigé une rencontre commune avec Slawomir Krupa pour aborder d’abord l’ouverture d’une réunion de négociation sur le télétravail sur les bases de l’accord dénoncé. »

« Malgré nos demandes, aucun indicateur n’est venu objectiver le fait que le télétravail serait source d’un manque de productivité ou de réactivité. D’ailleurs, la direction a rejeté notre proposition d’une commission de suivi sur le sujet.

Au contraire, l’histoire démontre que la Société Générale a su avancer avec prudence sur le sujet. La Société Générale a été précurseur sur cette nouvelle forme d’organisation du travail et ce, dès 2012.

  • D’expérimentations en expérimentations, d’accords en accords, le dialogue social a permis de construire, après la crise sanitaire, un accord télétravail solide qui répond depuis 2021 aux exigences opérationnelles, organisationnelles, collectives et individuelles dans notre entreprise.
  • L’accord dénoncé par la direction contenait même les possibilités d’adaptation en cas de difficultés constatées. Dans ces conditions, les équipes ne peuvent accepter le postulat non objectivé qu’une présence sur site quatre jours sur cinq augmenterait notre productivité. Exiger une présence accrue, sans lien démontré avec une meilleure performance, revient à méconnaître ce qui a été construit : un fonctionnement basé sur la confiance, l’équilibre et la responsabilité.
  • C’est pourquoi comme près de 8 000 salariés qui ont signé la pétition, dont quelques centaines travaillent hors de France, et tous les collègues qui se sont déclarés grévistes le 27/06/2025 et/ou le 18/09/2025, l’intersyndicale refuse que toute cette expérience collective passe “en pertes et profits” et que la direction fasse table rase sur le sujet, sur “la base d’une simple conviction”. »