Droits des salariés

Prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail : les lauréats 2024

Par Agnès Redon | Le | Qvct et santé

Le 28 mars 2024, la 14e édition du Prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail a récompensé les livres de Thomas Coutrot et Coralie Perez dans la catégorie « Experts » et Sébastien Montaut dans la catégorie « Témoignages ».

14e édition du Prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail  - © D.R.
14e édition du Prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail - © D.R.

Les ouvrages nominés en 2024

Sous le haut patronage du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, cet événement est organisé par l’association Le Toit Citoyen, avec l’appui de Jean Auroux (ancien ministre du Travail, président du jury) et de Pierre Ferracci (Président du Groupe Alpha).

Liste des 5 ouvrages sélectionnés dans la catégorie « Experts » :

• Malaise sur le marché du travail, Marius Amiel, Enrick B. éditions

• Psychologie du travail digitalisé, Marc-Eric Bobillier, Dunod

• Le travail et ses espaces, Jean-Pierre Bouchez, De Boeck Supérieur 

• Des salariés sans patrons, Alexis Louvion, La Dispute

• Redonner du sens au travail, Thomas Coutrot, Coralie Perez, Seuil

Liste des 4 ouvrages sélectionnés dans la catégorie « Témoignages » :

• Précarité générale, témoignage d’un rescapé de l’Université, Charles Bosvieux-Onyekwelu, Textuel

• L’ex-plus beau métier du monde, William Lafleur, Flammarion

• L’Hécatombe invisible, enquête sur les morts au travail, Matthieu Lépine, Seuil

• Chroniques d’outre-tombe : un croque-mort bien vivant, Sébastien Montaut, Fayard

Prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail/Catégorie « Experts » 

Redonner du sens au travail, Une aspiration révolutionnaire de Thomas Coutrot et Coralie Perez, Seuil.

Les auteurs

Thomas Coutrot est statisticien et économiste, chef du département Conditions de travail et santé de la DARES au ministère du Travail de 2003 à 2022.

Coralie Perez est socio-économiste, ingénieure de recherche à l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne et membre du Centre d'économie de la Sorbonne.

Le thème de l’ouvrage

  • « Démissions en chaîne, refus des bullshit jobs, méfiance vis-à-vis des grandes entreprises, préférence pour le télétravail, réhabilitation des activités manuelles, réorientations en milieu de carrière : les questionnements sur le sens du travail n’ont jamais été aussi nombreux.
  • La pandémie a provoqué un débat sur les travailleurs « essentiels », qui sont pourtant moins payés et considérés que les “premiers de cordée”. Quant à la crise écologique, elle impose de réorienter nos emplois.
  • À l’heure où le management par les chiffres a envahi le secteur privé comme la fonction publique, il est crucial de s’interroger sur le contenu et la finalité de nos activités professionnelles. Il fut un temps où l’on cherchait avant tout à occuper un emploi.
  • Aujourd’hui, il se pourrait bien que la priorité soit donnée au sens du travail. C’est là que se produit actuellement une révolution, guidée par les nouvelles exigences sociales et les défis écologiques.« 

Prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail/Témoignages

Chronique d’outre-tombe, Un croque-mort bien vivant de Sébastien Montaut, Fayard

L’auteur

Sébastien Montaut est employé de pompes-funèbres. En 2021, il remporte le « Grand Oral », concours d’éloquence organisé par France 2, avec un texte qui a touché plus d’un million de Français.

Le thème de l’ouvrage

  • « J’aime profondément mon métier, une profession méconnue qui fait de moi le dépositaire de l’ultime adieu. À quel moment décide-t-on d’être maître de cérémonie funéraire ? Que serait la mort sans nous ? Elle fait partie du chemin, elle nous concerne tous. Et pourtant, du porteur de cercueil au marbrier, nous sommes condamnés à rester dans l’ombre. Je ne peux pas changer le cours des choses, mais je peux contribuer à changer vos regards. »

« Avec la sensibilité, l’honnêteté et l’humour qui ont ému le jury et les téléspectateurs du “Grand Oral” de France 2, Sébastien Montaut raconte de l’intérieur la réalité insoupçonnée des métiers du funéraire.

Sa première confrontation avec un défunt, les interactions marquantes avec les familles, ou encore les chansons demandées au crématorium, révèlent un monde tour à tour grave, cocasse et profondément vivant.

Celui que rien, à l’âge de 24 ans, ne prédestinait à pousser les portes d’une agence funéraire, y trouve sa voie. Comme un chef d’orchestre du grand départ, Sébastien Montaut manie les mots comme on appliquerait un baume sur le cœur des vivants. »