Dialogue social

EY : 97 % des votants en faveur de la limite hebdomadaire de temps de travail à 48 heures


97 % des salariés de la branche audit de EY ont voté pour rétablir la limite hebdomadaire de temps de travail à 48 heures maximum par semaine, lors d’un référendum consultatif organisé par les organisations syndicales majoritaires CFDT, CGT, CFTC et FO sur le temps de travail chez EY du 14 au 21 avril 2025. La participation a atteint 40 %.

EY : 97 % des votants en faveur de la limite hebdomadaire de temps de travail à 48 heures
EY : 97 % des votants en faveur de la limite hebdomadaire de temps de travail à 48 heures

Ce référendum a été organisé dans le cadre d’un accord d’entreprise signé en 2021 supprimant la limite hebdomadaire de temps de travail des salariés et ne prévoyant aucune compensation de repos ou financière en contrepartie, dérogeant à la convention collective des experts-comptables qui limite le temps de travail hebdomadaire à 48 heures pour les cadres autonomes au forfait jour.

« Cet accord n’a fait qu’accentuer l’explosion des arrêts maladie et l’épidémie de burn-out. La participation à ce scrutin dépasse largement le seuil des 25 % fixé comme seuil de succès. Elle dépasse même les suffrages obtenus par les organisations syndicales majoritaires aux élections professionnelles de 2023 en voix (913 voix), comme en proportion (38,41 % des inscrits). Cette très forte participation précise et amplifie le mandat des organisations syndicales majoritaires de EY concernant l’impératif de la limitation du temps de travail, source de leur préoccupation première. Les salariés ont exprimé clairement leur volonté : la quasi-unanimité souhaite le rétablissement de la limite hebdomadaire du temps de travail à 48 heures », déclare l’intersyndicale le 24/04/2025.

Les demandes de l’intersyndicale à la direction

« Nous demandons de nous rejoindre dans l’application de la volonté des salariés, et de dénoncer l’accord de 2021 afin de permettre la réouverture de négociations sur la construction d’un nouvel équilibre du temps de travail », indique l’intersyndicale.

  • « À la direction, nous demandons d’écouter les salariés qui contribuent à la création de richesses communes et d’éviter d’aggraver le fossé qui s’est creusé entre les salariés et la direction de l’entreprise.
  • Il n’est pas possible de diriger durablement contre ses propres équipes sans causer des dommages aux salariés, à la marque et à la qualité de la production. Il est de la responsabilité de la direction de faire un pas vers les organisations syndicales majoritaires, prêtes au compromis et au rassemblement, afin d’apaiser le conflit social.
  • Pour cela, la direction doit comprendre la révolution culturelle qui s’est produite lors des élections professionnelles de 2023, une révolution désormais ancrée dans le temps avec ce référendum. Les salariés souhaitent désormais être acteurs de leur condition et doivent être entendus.
  • Représentants de leur volonté, nous tendons la main pour la construction d’un dialogue social d’égal à égal apaisé et constructif. La responsabilité incombe désormais à la direction de rouvrir les négociations. Plus largement, les syndicats majoritaires de EY expriment le vœu que sur l’ensemble du territoire national et pour l’ensemble des cadres, le temps de travail soit plafonné à 48 heures par semaine en application de la loi Clemenceau de 1919 et du cadre européen, et de mettre fin à ce régime dérogatoire dont les abus mettent en danger la santé des travailleurs français. »